Après le dépôt des dossiers en novembre 2016 puis les auditions des délégations en début de semaine dernière, la décision du jury international présidé par Jean-Marc Rapp a été communiquée le vendredi 24 février 2017 en fin de journée aux candidats par Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Le projet FUTURE, porté par la Comue Université Paris-Est (UPE) se voit labellisé à l’issue de cette dernière vague de l’appel à projets IDEX / I-SITE2.
Le projet FUTURE fait partie des 8 lauréats
À l’issue des auditions, le jury international a retenu 7 I-SITE et 1 IDEX.
Après des mois de travail intensif ayant conduit à un repositionnement scientifique et institutionnel du projet, les partenaires du projet se réjouissent de ce succès ouvrant de nouvelles perspectives pour les années à venir. Lors de l’audition de la délégation le lundi 20 février 2017, Philippe Tchamitchian, président de la Comue UPE, Cécile Delolme, coordinatrice de l’Initiative, Gilles Roussel, président de l’UPEM, Hélène Jacquot-Guimbal, directrice de l’Ifsttar et Simon Pouget, directeur adjoint R&D chez Eiffage Infrastructures, ont su défendre cette candidature, dans sa singularité et son potentiel.
Construire l’acteur majeur sur la ville durable dont la France doit se doter en matière d’enseignement supérieur et de recherche
Cette construction repose sur un outil institutionnel capable de porter dans le temps long une véritable stratégie, aussi bien sur les missions de recherche, de soutien au développement économique et d’appui aux politiques publiques, de formation qu’en termes de partenariats et de ressources.
L'ambition est de créer un nouvel établissement à partir d’un organisme national de recherche, l’Ifsttar, d’une université, l’UPEM, d’une école nationale supérieure d’architecture, l’École d’Architecture de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée – EAVT et de deux écoles d’ingénieurs : ESIEE Paris et l’École des Ingénieurs de la Ville de Paris - EIVP.
L’IGN et la préfiguration de l’Université-cible travailleront à un plus grand rapprochement de l’ENSG-Géomatique avec l’Université-cible, tandis que l’École nationale des Ponts et Chaussées y sera associée par voie de convention.
Fonctionnant selon un modèle encore inconnu en France, cet établissement sera une hybridation profondément novatrice des modèles actuels en cohérence avec les objectifs fixés par l’appel à projets pour « conforter dans la durée une dynamique de transformation et de structuration qui fasse évoluer le morcellement excessif hérité du passé entre universités, grandes écoles et organismes de recherche et soutienne l’émergence d’un nouveau paysage universitaire. »
Le projet scientifique de l’Initiative FUTURE est centré sur le thème de la ville de demain et structuré autour de trois défis : la ville économe en ressources, la ville sûre et résiliente, la ville intelligente. Fort de son caractère pluridisciplinaire, il a vocation à démultiplier la fertilisation croisée des connaissances et des compétences présentes entre sciences dites dures, sciences de l’ingénieur et sciences humaines et sociales. Pour cela, il mise sur 4 leviers : un niveau très élevé d’interdisciplinarité, une approche multi-échelles (du laboratoire au démonstrateur), un dispositif d’équipements et de plateformes unique et la co-innovation avec les partenaires socioéconomiques.
Les partenaires de ce projet visent ainsi une quadruple ambition : être l’un des 10 sites reconnus au niveau international sur la ville de demain ; inventer et former le « designer » de la ville de demain ; être le site « démonstrateur de la ville de demain », espace de coproduction unique en Europe, en réseau avec d’autres villes et universités internationales ; et construire une « université cible » originale, dotée des ressources et de la capacité stratégique nécessaires pour atteindre la visibilité internationale recherchée.
Cette ambition est déclinée en axes stratégiques et actions concrètes répondant aux valeurs de l’excellence, l’interdisciplinarité, l’internationalisation, la réussite, l’expérimentation, le sentiment d’appartenance, l’efficacité. Ces actions seront mises en oeuvre en coopération avec les partenaires académiques et socioéconomiques de l’I-SITE, associée à une politique RH ambitieuse et une gouvernance souple et réactive pour une nouvelle dynamique, structurante et intégratrice.
Le consortium d’établissements bénéficie d’une dotation en capital (non consommable) de 280 M€ représentant un flux annuel de 9 M€ incluant :
- d’une part, les financements en cours pour les 4 Labex et 2 Idefi intégrés au projet FUTURE,
- d’autre part, les financements dédiés à la mise en place des actions de l’I-SITE.